#EUROSIMA FAMILY : CONGRÈS DU TOURISME SPORTIF

LE CONGRÈS DU TOURISME SPORTIF 2024 EN 10 ENSEIGNEMENTS

 

[Article d’après communication reçue d’IST Events]

Difficile de résumer un jour et demi de discussions et d’échanges passionnants dans le magnifique Palais Beaumont ! Sport-Guide s’est pour autant prêté au jeu avec un coup de projecteur, non exhaustif, sur les éléments essentiels à retenir de cette 2ᵉ édition du Congrès du Tourisme Sportif organisé à Pau les 7 et 8 octobre.

 

 1. UNE OUVERTURE « MINISTÉRIELLE »

« Ne nous contentons pas d’être la première destination touristique mondiale, engageons-nous aussi pour devenir la première destination de tourisme sportif durable. »

Les mots sont de la Ministre du Tourisme, Marina Ferrari retenue à Paris, mais qui a tenu à participer à travers un témoignage vidéo sous forme de feuille de route.

 

2. LA PREMIÈRE PRISE DE PAROLE DE LA NOUVELLE PRÉSIDENTE DE DOMAINES SKIABLES DE FRANCE

Élue quelques jours plus tôt, Anne Marty s’est longuement exprimée sur plusieurs sujets clés avec des avis tranchés apportés sur différentes thématiques, de l’aménagement de la montagne, à son nouveau modèle économique en passant par les sujets d’actualité brûlants que sont la fermeture de la station de l’Alpe du Grand Serre ou des Jeux d’hiver 2030.

 

3. DES CHIFFRES-CLÉS POUR MESURER ET COMPRENDRE LE TOURISME SPORTIF FRANÇAIS

Pas moins de 16 à 17 millions de touristes sportifs primaires et secondaires en 2023, 5 millions concernés par l’itinérance, Auvergne Rhône Alpes, en tête des destinations en France, devant PACA, Occitanie et Nouvelle Aquitaine et 78% des touristes sportifs qui restent en France pour pratiquer ou encore quelques 31% qui placent le respect de l’environnement dans leur motivation de voyage…

Autant de chiffres extraits de l’étude sur le tourisme sportif commandée par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et le ministère de l’Économie et réalisée par Olbia et Médiafilière. La première journée s’est par ailleurs terminée par un bilan étayé et précis de la saison estivale, le fameux Summer Debrief de l’Union Sport & Cycle.

 

4. DES CHIFFRES-CLÉS POUR MESURER ET COMPRENDRE LE TOURISME SPORTIF FRANÇAIS

21% des visiteurs étrangers sont des « arpenteurs » autrement dit des touristes sportifs, selon une étude inédite intégrant les réponses de 20 000 visiteurs de 30 pays différents présentée en avant première sur ce Congrès par Atout France.

 

5. DURABILITÉ ET RESPONSABILITÉ AU CŒUR DES SUJETS ET RÉFLEXIONS

Faire des choix plutôt que renoncer… Une posture étayée par les exemples de la commune de Bourg Saint-Maurice / Les Arcs (73), ayant trouvé un consensus pour le « non-réaménagement » du glacier des Aiguilles Rouges, quand le département des Pyrénées-Atlantiques a écarté de sa communication des publics identifiés comme non prioritaires après son étude croisant impact carbone du trajet et retombées économiques. Des exemples concrets qui montrent comment les territoires ont les capacités aujourd’hui de réfléchir et d’agir conjointement sur les thèmes d’environnement ET d’attractivité économique.

 

6. RÉFLEXION, ÉCHANGES ET NETWORKING

Résolument conçu comme un rendez-vous fédérateur, ce 2ᵉ Congrès a une nouvelle fois réuni sur scène et en dehors, décideurs, institutions, territoires, fédérations telles que l’Union Sport & Cycle et Eurosima, équipementiers, enseignes de sport (Intersport, Sport2000 et Groupe Skiset), acteurs privés, organisateurs d’événements ou associations…

 

7. L’INDISPENSABLE CALCUL D’IMPACT

Responsable des études économiques du Centre de Droit et d’Économie du Sport, Christophe Lepetit a montré comment les études d’impact ont peu à peu intégré réflexions et organisations des événements sportifs ces 20 dernières années.

« Et si on a débuté avec des études d’impact économique, on ne peut clairement plus décorréler études économiques, sociales et environnementales désormais »

…a témoigné l’expert qui travaille notamment sur l’impact des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, après avoir planché sur ceux des Mondiaux de Méribel/Courchevel, la Ryder Cup 2018 ou encore l’Euro 2016 de football.

 

8. LA PRISE EN CONSIDÉRATION DE TOUS LES PUBLICS POUR ENVISAGER UN TOURISME SPORTIF D’AVENIR

Le potentiel du tourisme sportif est immense et il le sera encore plus si les acteurs prennent en considération un panel de clients potentiels toujours plus large qu’il s’agisse de travailler à un tourisme sportif inclusif (Handispot) ou plus familial (Terra Aventura en Nouvelle Aquitaine). Mais aussi en construisant une offre pour des profils spécifiques avec les exemples de prestations « bike friendly » au pied du Tourmalet (Pyrénées) ou en Espagne.

 

9. ÉVÈNEMENTIEL SPORTIF & CULTURE, UN MÉLANGE SALVATEUR

À l’image de la réussite de l’Outdoormix Festival (Embrun) et du FISE (Montpellier et désormais un concept décliné en France et dans le monde) construit autour d’un modèle hybride sports et concerts. La France peut d’ailleurs, aussi, saisir encore davantage le potentiel du tourisme sportif de visite. L’Espagne en a fait un levier fort avec des villes comme Barcelone qui a capitalisé sur son héritage des JO et a propulsé son musée du FC Barcelone sur la troisième marche des musées les plus visités du pays. Un axe crucial pour construire l’héritage des JO 2024.

 

10. FÉDÉRER LES ACTEURS DU TOURISME SPORTIF AU FIL DES MOIS

L’Union Sport & Cycle a annoncé au cours du congrès vouloir coordonner un travail de référencement des plus de 24 000 acteurs composant la filière du tourisme sportif et organiser autour d’eux des échanges sur les problématiques et les bonnes pratiques du marché.

Pour amplifier le mouvement engagé en faveur d’un tourisme plus durable, la commission tourisme sportif de la fédération prend pour axe de travail principal le soutien à la mobilité décarbonée sur les territoires touristiques. En s’inspirant du concept de  « ville du quart d’heure » imaginé par Carlos Moreno, elle souhaite promouvoir auprès de l’ensemble des acteurs professionnels du Tourisme la mobilité à vélo sur leurs territoires. Identifier l’offre de location, la rendre plus accessible, compléter les infrastructures par les outils digitaux pour permettre à chaque client de se déplacer facilement, en sécurité et sans émission carbone.